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Tea and Tattered Pages
13 octobre 2011

fiche de lecture : Montedidio.


Montedidio Montedidio de Erri De Luca

 

Montedidio – mon point de vue.


On pourrait croire, au vu du choix de la photo de couverture de l'édition de poche, qu'il s'agit de néo-réalisme à l'italienne, d'autant que le début de la conquête de l'espace est évoqué dans le livre qui se situe donc au début des années 60. Mais ici, à mon avis c'est le rêve et l'imaginaire qui triomphent.

Ce livre est un long poème en prose.

Il évoque Naples sous trois formes : mer, terre et ciel. La mer est omniprésente, le vent et les embruns aussi. Mais la terre est là et bien là, on s'y accroche farouchement, comme le personnage de la mère qui refuse de se baigner et qui tourne le dos à la mer. Le ciel enfin, est le domaine de prédilection du personnage principal, un adolescent qui se réfugie chaque soir sur les plus hauts toits de Naples pour s'exercer, notamment, à lancer un boomerang. Tout jeune adolescent, il y vit ses premiers émois, ses premiers amours, découvre tous les aspects de la vie, y compris le mal, la mort, ou encore l'altérité, sous la forme d'un vieux cordonnier juif.

La langue, les langues, l'opposition napolitain/italien traversent tout le livre. On sent que les personnages habitent leur quartier, Montedidio, comme ils habitent leur langue, la napolitain, abondamment cité tel quel dans la traduction française pour le plus grand plaisir du lecteur.

La mélancolie n'est pas absente de ce livre, car l'adolescence est mélancolie, mais le livre dans son ensemble est léger et aérien comme une bulle. De la mer, de la terre ou du ciel, c'est le dernier qui l'emporte, dans un final digne d'un tableau de Chagall, un peu fou, un peu fantasque. On est emporté.

 

-Beautymist

(critique également publiée sur mon profil Babélio)

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